Travel Expert Series

Voyage d’affaires, l’affaire de tous ?

Mathieu Glaziou Content Manager

Mis à jour le: 4 décembre 2025

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TEMPS DE LECTURE : 6min

"Le voyage d’affaires est-il l’affaire de tous ?". C’est la question que l’on s’est vraiment posée et dont on a discuté pendant près d’une heure avec différents experts du sujet en interne.

Et selon nous, les seules personnes qui ne sont pas concernées, ce sont les salariés qui ne voyagent jamais, absolument jamais. Ce qui, dans la vie d’un salarié, est tout de même assez rare. Certains sont concernés dans la recherche de solutions, d’autres dans la création de processus, la prise de décision, la maîtrise des effets collatéraux ou tout simplement : le voyage en lui-même.

Alors oui, pas de suspense, on vous spoile directement. Le voyage d’affaires, c’est l’affaire de tous. Et la gestion des déplacements professionnels, c’est un voyage qui réserve son lot de turbulences :

  • Les finances et le budget
  • La sécurité des salariés et la cybersécurité
  • La RSE et l’empreinte carbone
  • L’expérience et la fidélisation des collaborateurs
  • La marque employeur et son attractivité auprès des candidats
  • Et bien d’autres, vraiment.

Alors : Ladies and Gentlemen, this is your captain Swile Travel speaking. Welcome aboard d’un vol qui résume le point de vue de nos experts sur la question.

Experts des voyages d'affaires TMC

Un surbooking de parties prenantes ?

Autre spoiler : on ne va pas épiloguer très longtemps sur le rôle de toutes les parties prenantes qui touchent de près ou de loin aux voyages d’affaires. Et cela pour 2 raisons principales :

  • On aura largement l’occasion de vous en parler en détail dans notre prochain guide du voyage d’affaires (en attendant, voici la précédente version ci-dessous).
  • Les responsabilités de chaque fonction dépendent de l’entreprise, de son organisation et de son rapport aux déplacements professionnels. Alors, on pense que vous êtes les plus à même de savoir quel est l’intérêt, le rôle et la responsabilité de chacun au sein de votre organisation.

Mais on vous doit bien une réponse au titre accrocheur de cet article. Voici quelques points qui pourraient vous intéresser, vous rappeler également de potentiels traumatismes, mais peut-être aussi souligner des enjeux qui méritent votre attention.

Un équipage paré au décollage ?

Les DAF, les équipes finances et la comptabilité :

Les garde-fous du budget et de la gestion des notes de frais. Un esprit analytique, les yeux rivés sur les petits détails qui créent les grandes économies et qui surtout, contribuent à la performance de l’entreprise.

Alors, il est évident que l’une de leurs priorités soit la maîtrise des coûts. Mais ce n’est pas une quête de l’économie à tout prix. Les DAF doivent percevoir le pilotage du voyage d’affaires comme un investissement et non un simple poste de dépense. Et ça, du côté déplacements professionnels, ça passe souvent par la définition d’un mode de fonctionnement efficace et par le choix d’un bon outil.

Trouver le bon outil, c’est savoir séduire les voyageurs pour mieux répondre aux enjeux de la comptabilité.

Notamment en faisant disparaître la tentation pour les voyageurs de réserver leurs voyages en dehors des outils et process validés (et maîtrisés) par l’entreprise grâce à un outil fluide qui facilitera :

  • la centralisation des données,
  • l’attribution des coûts
  • et dire adieu aux notes de frais qui sortent de nulle part, prennent du temps à tout le monde et nuisent au bon fonctionnement de la clôture de la compta.

La direction des achats :

Ce sont les principaux alliés de la direction finance (et souvent aussi, de grands voyageurs).

Rencontrer les fournisseurs de solutions Travel, cela fait partie de leur quotidien. Un quotidien où cohabitent l’importance de la maîtrise des coûts mais aussi l’exigence d’un cahier des charges de plus en plus conséquent avec notamment :

  • le rapport qualité/prix d’une solution qui parfois ne pèse pas beaucoup dans la balance budgétaire mais qui peut rapporter gros (et répondre à de nombreuses insatisfactions internes) ;
  • la transparence de la tarification (du côté de l’agence mais aussi de ce qui peut parfois se cacher derrière le prix d’une réservation) pour garantir une utilisation sans turbulences qui fait l’unanimité auprès des salariés.

La direction des Systèmes d'Information (SI) et la cyber :

D’autres garde-fous qui veulent du bien aux voyageurs, mais aussi à la sécurité des données de l’entreprise. Le seul problème ? Il est très compliqué d’intégrer le sujet des déplacements professionnels dans leur roadmap et leur budget qui débordent de priorités business.

Les responsables RSE :

Longtemps consultés par acquis de conscience, les responsables RSE jouent désormais un rôle de plus en plus important. La maîtrise des coûts puis l’expérience des voyageurs restent les priorités des décideurs. Mais la RSE tire de plus en plus son épingle du jeu. Les raisons ?

  • L’obligation grandissante de la traçabilité et le reporting des données ESG (coucou la CSRD).
  • Et surtout, l’impact sur le business de la RSE. Une entreprise qui pilote bien son empreinte carbone, qui met en place des actions fortes, c’est une entreprise plus attractive sur son marché.

Le passage à l’action et la priorisation des enjeux RSE peuvent encore rester compliqués. Mais le choix d’une agence qui répond à ces nouvelles exigences, c’est déjà un premier pas vers un modèle plus équilibré qui deviendra probablement un jour, la norme du marché.

Les Travel Managers :

Le quotidien des Travel Managers est un chemin semé d’embuches. Souvent présents lorsque le volume de voyages prend de l’ampleur, ils font souvent face à un véritable casse-tête. Ils sont impliqués dans toutes les réflexions sans (le plus souvent) en être décisionnaires. Alors que les enjeux et les priorités à défendre sont vraiment nombreuses :

  • Assurer la sécurité des voyageurs (et le bon déroulement de leurs déplacements),
  • le contrôle et l’optimisation des dépenses et du budget voyages,
  • et assurer le respect des bonnes pratiques.

Ce dernier point, c’est la source de nombreux problèmes pour les Travel Managers. Quand les salariés ne sont pas satisfaits de l’outil en question, ils sortent des processus définis et le font savoir (le fameux “c’était moins cher et plus rapide sur Booking”).

Une situation redoutée qui crée pour eux une véritable problématique de crédibilité (alors que leur objectif, c’est de faire prendre conscience au COMEX de l’impact des enjeux Travel et du potentiel ROI de celui-ci… à condition que les règles mises en place soient respectées bien entendu).

Tous les héros ne portent pas de cape, mais on pense à vous si vous lisez cet article et nous sommes certains que ces réflexions pourront vous donner des billes pour vos prochains échanges.

Les responsables voyages (quand les salariés ne réservent pas en autonomie) :

Assistant(e)s de direction, Office Managers… ces personnes sont aux petits oignons quand il s’agit de réservations. Ils connaissent les habitudes et les préférences de chacun sur le bout des doigts. Ils sont souvent ceux qui voyagent le moins, mais sont ceux qui utilisent le plus les solutions de déplacements professionnels au quotidien. Chez Swile, on adore les chouchouter en leur faisant gagner du temps et de la fluidité (pour leur éviter les échanges de 150 emails option pièce jointe oubliée pour la gestion d’un simple Paris-Marseille en TGV).

L’embarquement : faites monter à bord l’ensemble des voyageurs

Oui, le voyage d’affaires, c’est le sujet de tout le monde. Et parfois même un peu trop pour vous.

  • Les voyageurs : Votre entreprise compte des centaines ou des milliers de salariés ? C’est autant de points de vue et d’historiques différents quant à la notion de voyage. Parce que oui, tous vos salariés sont déjà partis en vacances (même s’ils n’ont pas dépassé le Lubéron, ça compte). Alors forcément, chacun a ses attentes, un rapport différent à l’expérience attendue mais aussi à la manière dont vous pouvez les accompagner. Ça fait beaucoup de monde autour de la table. Mais répondre à leurs attentes, c’est le meilleur moyen de saisir de nombreuses opportunités qui s’offrent à vous.

Les turbulences de la prise de décision

Le DAF, les achats, le Travel Manager et les RH quand il s’agit de prioriser le sujet des déplacements pro dans sa roadmap.

Le voyage d’affaires ? Un sujet central qui concerne tout le monde. Mais un sujet dont les responsabilités et les différents enjeux sont éparpillés aux 4 coins de la roadmap. Chacun essaie d’influencer la décision dans son sens, chacun se heurte aux priorités des autres, mais personne n’en fait un sujet prioritaire.

Tous les acteurs que l’on a cités précédemment (comité de pilotage comme salariés), souhaitent le meilleur pour leur entreprise ou pour eux-mêmes en matière de voyage d’affaires. Certains souhaitent aussi le meilleur pour la planète. D’autres le meilleur pour les finances de l’entreprise.

Les priorités sont tellement nombreuses, les enjeux si importants, que trancher entre plusieurs solutions et plusieurs processus devient un vrai casse-tête.

Et voici ce que cela donne concrètement.

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Lorsqu’il s’agit de choisir une nouvelle plateforme, une nouvelle agence, de définir une nouvelle organisation, un comité de pilotage se crée en interne et chaque partie prenante partage ses besoins et ses enjeux :

  • L’envie de démontrer un ROI difficile à mesurer,
  • Le besoin de réaliser des économies d’échelle,
  • La nécessité de faciliter la vie des équipes finance et comptabilité
  • L’importance de se rencontrer en physique pour créer du lien et renforcer la culture d’entreprise
  • Les avantages qu’apporterait une interface plus moderne dans le paysage de la marque employeur
  • Et tellement plus, vraiment.

C’est un véritable collège d’idées qui se crée lors des premières étapes du projet. Chacun souhaite prendre part au pilotage et amener les voyageurs à bon port. Mais lorsque vient l’heure de prendre une décision, l’assemblée se dissout comme un cachet d’aspirine au fond d’un verre d’eau.

Autrement dit, les enjeux de chacun se diluent, se mélangent à ceux des autres et prendre une décision devient difficile si l’on souhaite éviter la migraine.

Reprendre les commandes

Le voyage d’affaires ? Il ne représente parfois qu’une petite partie du budget géré. Mais c’est un sujet qui, comme on vous l’a montré, peut faire énormément de bruit en interne (et ce, à tous les étages de l’entreprise).

Alors oui, le voyage d’affaires est l’affaire de tous. C’est l’affaire de tous, et elle ne doit donc pas être gérée toute seule dans son coin.

C’est un voyage vers la prise de décision qui peut donner le mal des transports. À moins que les priorités de chacun soient mises au clair et que l’on désigne un pilote pour reprendre les commandes.

Et si vous lisez ces lignes, c’est que le pilote, c’est peut-être vous.

Pas de panique à bord, on vous donne nos conseils dans notre série d’articles pour comprendre et concilier les enjeux de chacun, tout en prenant de l’avance sur ce que va devenir le voyage d’affaires dans les prochaines années.

Reprenez les commandes de vos voyages d'affaires

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D’ailleurs, simplifier la vie des collaborateurs, c’est ce que l’on fait au quotidien (qu’ils soient décisionnaires, gestionnaires ou simplement utilisateurs). Pour les déplacements professionnels mais pas seulement. Alors forcément, on a hâte de vous faire monter à bord et de vous aider à reprendre les commandes.


Écrit par:

Mathieu Glaziou

Brand & Content Manager