Vous utilisez des titres restaurant au format papier ? Alors, il y a de fortes chances que vous vous soyez retrouvé confronté à cette situation récemment.
Et pour cause, les commerces de bouche et les restaurants sont de plus en plus nombreux à refuser ce type de tickets.
Mais quelles sont les raisons qui motivent ce refus ? Est-ce la fin des titres restaurants papier ? Votre chéquier est-il bon à mettre à la poubelle ? Et quelles sont les alternatives possibles ?
Décryptons tout cela ensemble.
Commençons par dissiper un malentendu. La fin du titre restaurant papier n’est pas (encore) à l’ordre du jour. En principe, vous pouvez toujours les utiliser pour payer vos repas.
Mais alors, pourquoi certains commerçants font-ils le choix de les refuser ?
Depuis le 1er mars 2023, la Centrale de Règlement des Titres (plus connue sous le sigle CRT) n’existe plus. Créé en 1972, il s’agissait de l’organisme central qui récoltait l’ensemble des titres restaurants au format papier.
La mission de la CRT consistait à centraliser le remboursement des tickets, peu importe son émetteur.
Concrètement, le commerçant pouvait envoyer tous les titres papier, et la Centrale se chargeait de les trier, avant de procéder à un seul et même remboursement. Elle effectuait un travail considérable puisqu’elle traitait plus de 700 millions de titres par an (Source : https://www.crt.asso.fr/la-crt/qui-sommes-nous/index.html).
Avec la fin de la CRT, c’est toute l’organisation et la gestion des titres restaurants papier qui est chamboulée. Alors forcément, cela suscite de fortes inquiétudes chez les commerçants.
Par ailleurs, la communication autour de la suppression de la CRT n’a pas été optimale, ce qui a renforcé leurs craintes. Par exemple, certains professionnels ont pensé qu’ils devaient effectuer des envois distincts, auprès de chaque émetteur, pour se faire rembourser.
Heureusement, ce n’est pas tout à fait le cas. Les commerçants n’ont pas besoin de trier eux-mêmes les titres. Ils doivent désormais les envoyer à un nouvel organisme, à l’adresse suivante : TCIDF – Centre de Traitement TTR Bâtiment 4 240 rue de Rosny 93100 MONTREUIL.
En théorie, il n’y a donc pas beaucoup de changement… Mais dans les faits, cette réorganisation s’avère particulièrement contraignante.
Quelles sont les nouvelles contraintes qui pèsent sur les restaurateurs et les commerçants ?
Pour bien le comprendre, faisons le point sur les conséquences concrètes de la suppression de la CRT.
Avant le 1er mars 2023, les professionnels regroupaient l’ensemble des titres restaurants dans leur coffre-fort. Puis, à la fin du mois par exemple, ils les envoyaient à la CRT.
Ils pouvaient ensuite choisir de se faire rembourser sous un délai de 7 jours, 14 jours ou 21 jours. Plus le délai de remboursement était rapide, plus les frais de commission et de traitement étaient onéreux.
Par exemple, le délai de remboursement de 21 jours permettait aux commerçants de profiter de frais de commission bas, de l’ordre de 1,5 à 2 %.
Aujourd’hui, nous l’avons vu : la CRT n’existe plus. Cette suppression n’est pas censée avoir pas beaucoup d’incidence pour les commerçants puisqu’ils continuent d’envoyer les titres sans les trier. En principe, c’est seulement le destinataire qui change. À quelques détails près.
Tout d’abord, il n’y a plus de centralisation des titres restaurants, à proprement parler. Aujourd’hui, les 4 émetteurs historiques procèdent individuellement aux remboursements des titres. Concrètement, le restaurateur reçoit plusieurs remboursements, souvent en décalé. Les délais sont encore variables et aléatoires, ce qui peut créer des problèmes dans la trésorerie.
Le commerçant ne peut plus choisir de se faire rembourser sous 7 jours, 14 jours ou 21 jours. La commission est la même, quel que soit le délai.
Cerise sur le gâteau : cette commission a même augmenté ! De manière générale, la tarification manque de transparence. Les commerçants n’ont pas le droit à l’erreur : un simple oubli peut générer de lourdes pénalités.
Ensuite, les envois doivent idéalement être réalisés via Chronopost. C’est important, car sans cela l’enveloppe n’est pas assurée contre les risques de perte et/ou de vol. Mais forcément, ce mode d’envoi génère des frais importants pour les commerçants.
Romain Vidal, élu au Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR), s’est exprimé à plusieurs reprises dans les médias. Il regrette cette nouvelle charge financière qui pèse sur les professionnels. « La tarification est devenue plus complexe : on ne sait pas exactement, quand on envoie les titres, combien on va récupérer. En cause, les frais annexes : le coût de l’enveloppe, le papier de remise pour bénéficier de l’assurance perte et vol, les frais de traitement du titre, les pénalités… »
En résumé, les conséquences sont nombreuses. Les commerçants déplorent principalement :
Les restaurateurs se trouvent aujourd’hui face à un dilemme difficile :
Dans un contexte économique marqué par l’inflation, cette décision est d’autant plus complexe.
Face à ces difficultés, de nombreuses entreprises ont fait le choix de donner à leurs salariés des titres restaurant 100 % dématérialisés.
Il existe deux grands types de titres restaurant dématérialisés.
💡L’utilisation du titre restaurant au format dématérialisé reste soumise au même cadre réglementaire que sa version papier.
Les titres restaurant dématérialisés, que ce soit la carte restaurant ou l’application mobile, offrent de nombreux avantages pour toutes les parties prenantes.
Le titre dématérialisé s’avère aussi très intéressant pour les commerçants.
Face au refus des commerçants, les salariés sont de plus en plus nombreux à se retrouver avec des titres restaurant papier… inutilisables.
Alors, que faire ?
Tout d’abord, il faut savoir que ces tickets sont encore acceptés par certains commerces, notamment les grandes surfaces.
Pour l’heure, les autorités publiques n’ont pas prévu de les supprimer. Mais il y a de bonnes raisons de penser que ce n’est qu’une question de temps. En effet, la tendance est à la dématérialisation et le législateur a déjà voté de nombreuses lois visant à abandonner le papier (la prochaine grande réglementation à ce sujet va concerner la facture électronique).
Quoi qu’il en soit, l’utilisation des tickets papier va probablement devenir de plus en plus limitée.
Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut anticiper ces évolutions et se rapprocher de son CSE pour transitionner vers la dématérialisation. Une solution qui, comme nous l’avons vu, s’avère beaucoup plus avantageuse.
Les sociétés émettrices, bien conscientes de ces enjeux, proposent désormais des solutions innovantes et dématérialisées pour simplifier le quotidien des salariés, des entreprises et des commerçants.
Chez Swile, par exemple, nous proposons une carte titres-resto pratique, facile d’utilisation et 100 % sécurisée. Avec tous les essentiels, et bien plus encore. Suivi du solde en temps réel, possibilité de lier votre carte à votre CB… découvrez tous les avantages de la carte titre restaurant Swile.
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